Environnement, politique et société

Vote étudiant et réforme électorale

Pour encourager et faciliter le vote étudiant, le REMDUS considère qu’un bureau de vote sur le campus est nécessaire à chacune des élections, peu importe le palier. Selon une étude menée en 2015 par Élection Canada, « un quart des répondants ont affirmé qu’ils n’auraient pas ou peut-être pas voté, n’eût été de ces bureaux [sur les campus] » (Programme de vote sur les campus, 15 mars 2022). Présentement, il est possible de voter aux élections fédérales et provinciales sur les campus, mais pas aux élections municipales. Ces élections sont encadrées par la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités. Certains groupes sont accommodés pour le vote, ce qui permet d’effectuer des revendications pour que des bureaux de vote soient tenus sur nos campus pour permettre à notre population étudiante d’exercer son droit sans avoir à se déplacer plus loin qu’à son lieu d’enseignement.

Pour régler ce problème, le REMDUS milite pour une informatisation de la liste électorale dans l’ensemble des municipalités. Cette informatisation est nécessaire pour que les changements d’adresse puissent être effectués lors du vote. Pour ce faire, un bureau de la commission de révision spécial devrait être mis à la disposition des personnes étudiantes durant les journées de vote sur les campus.

De plus, sachant qu’un mode de scrutin uninominal à un tour engendre une forte distorsion au profit de quelques partis et au détriment des autres, le REMDUS souhaite voir une réforme du mode de scrutin. Le regroupement se positionne en faveur d’un système proportionnel mixte compensatoire à redistribution régionale. L’adoption d’un tel système favoriserait la représentation réelle des désirs politiques de la population à l’Assemblée nationale du Québec et à la Chambre des communes du Canada. Le REMDUS fait d’ailleurs partie du Mouvement Démocratie Nouvelle et appuie la Solution étudiante nationale pour un scritin équitable (SENSÉ).  

Violences à caractère sexuel (VACS) en enseignement supérieur

Les violences à caractère sexuel (VACS) sont définies par l’Université de Sherbrooke comme étant « toute forme de violence commise par le biais de pratiques sexuelles ou en ciblant la sexualité, dont l’agression sexuelle. Cette notion s’entent également de toute autre inconduite qui se manifeste notamment par des gestes, paroles, comportements ou attitudes à connotation sexuelle non désirés, incluant celle relative aux diversités sexuelles ou de genre, exprimés directement ou indirectement, y compris par un moyen technologique ». (Équipe-conseil en matière de respect des personnes, s.d.). Ils incluent l’exposition à des scènes sexuelles, les blagues, commentaires ou questions à connotations sexuelles, la circulation de rumeurs sur la sexualité d’une personne et les invitations répétées à des contacts sexuels.

Pour lutter contre ce fléau, le gouvernement du Québec a développé sa Stratégie d’intervention pour prévenir et contrer les violences à caractère sexuel en enseignement supérieur, visant principalement à la sensibilisation, à l’accompagnement et à la sécurité des personnes. Elles incluent tout autant la communauté étudiante que le personnel. Il a aussi adopté la Loi 151, visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur, où chaque établissement d’enseignement supérieur se doit d’adopter une politique pour prévenir et combattre les VACS. 

Pour s’assurer de contrer cette problématique majeure ainsi que d’informer et protéger ses membres, le REMDUS se doit de participer aux activités de prévention et aux enquêtes en matière de VACS, en plus de prendre les moyens nécessaires pour les combattre. À cet égard, le REMDUS encourage le rectorat à utiliser toutes les sommes allouées par le gouvernement pour la prévention des VACS. De même, le regroupement milite pour que les clauses d’amnistie concernant toute forme de violence à caractère sexuel soient retirées des conventions collectives des personnes salariées à l’Université de Sherbrooke. 

Langue française 

Le français est un élément fondamental à la culture québécoise. Toutefois, selon les projections 2021 de l’Office québécois de la langue française (OQLF), la langue de Vigneault connaîtra un déclin considérable durant les prochaines années dans les foyers québécois. Le même constat peut être effectué dans le milieu du travail, où le quart (25%) des employeurs disent utiliser le français autant que l’anglais, selon l’étude Langues utilisée dans diverses situations de travail au Québec de 2018.

Au REMDUS, il est primordial de s’assurer de la sauvegarde du français. En avril 2021, le Congrès réaffirma sa position antérieure stipulant que le français est la seule et unique langue officielle du Québec, en plus de se prononcer en faveur du maintien du français comme langue d’enseignement de manière à ce que les personnes étudiantes ne puissent être forcées à étudier dans une autre langue.

Exploitation des énergies fossiles

Plusieurs spécialistes le disent depuis longtemps: sur cet enjeu, il est minuit moins une. Il faut réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre pour éviter le pire. Il faudrait atteindre la carboneutralité d’ici 2050 pour limiter le réchauffement climatique à 1.5ºC selon le sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) 2022. Pour ce faire, il est impératif d’arrêter immédiatement l’exploitation des énergie fossiles.

Le REMDUS s’oppose à tout projet d’infrastructures de développement des hydrocarbures et des énergies fossiles. Il est également de son devoir de prendre tous les moyens nécessaires pour faire pression sur les différents paliers gouvernementaux afin qu’une transition verte misant sur le développement durable soit prioritaire.

Au début de l’année 2022, le REMDUS a rejoint le Front étudiant d’action climatique (FÉDAC) afin de militer pour que toutes les émissions soient comptées par le gouvernement fédéral, et non pas seulement les émissions de Scope 1 et de Scope 2

Égalité, diversité et inclusion 

Les notions d’égalité, de diversité et d’inclusion sont au cœur des priorités du REMDUS. Pour s’assurer de leur respect, quelques politiques en lien avec ces enjeux ont été mises sur pied. Plusieurs partenariats et participations à des projets visant la célébration, le partage de l’information et l’inclusion des communautés LGBTQIA2S+ ont été réalisés au fil du temps.  

En collaboration avec la FEUS, l’AGLEBUS, le CIOSAL et IRIS Estrie, le REMDUS est heureux de contribuer à l’évènement Fière la fête, célébrant la diversité sexuelle à Sherbrooke. Il est aussi partenaire du projet LEXIC2, qui a pour objectif de déterminer les problématiques spécifiques relatives à la violence sexuelle vécue par la communauté LGBTQIA2S+ depuis 2018. Plus récemment, le REMDUS a mis sur pied un partenariat avec TransEstrie afin de contribuer à la sauvegarde de l’organisme. 

Le REMDUS travaille aussi pour que la communauté universitaire québécoise soit formée aux enjeux d’équité, de diversité et d’inclusion, en plus de valoriser l’utilisation d’un langage et d’une expression inclusive. Évidemment, le REMDUS s’oppose à des restrictions et à de la censure de revendications sur des enjeux d’équité, de diversité et d’inclusion.